Pourquoi j’ai rejoint Welcomr

Après plus de dix ans d’une aventure entrepreneuriale et humaine extraordinaire avec Verteego, et environ neuf mois de gestation de ma future destination professionnelle qui s’annonçait être celle de la création, je me suis associé fin février de cette année à Alexis Gollain, fondateur de l’entreprise Welcomr. Basée à Tours, où elle est née il y a cinq ans, Welcomr est une proptech, c’est-à-dire une startup technologique s’adressant à l’industrie de l’immobilier. Welcomr accélère la digitalisation des exploitants d’espaces collaboratifs de travail et de vie.

Concrètement, Welcomr permet aux utilisateurs de lieux d’ouvrir des portes, des barrières de parking, des casiers ou encore des ascenseurs avec leur smartphone. En se connectant aux systèmes de réservation, Welcomr permet à ses clients de proposer des expériences d’usage complètement nouvelles, ceci de manière absolument sécurisée.

Au-delà d’une rencontre pleine de promesses, de la qualité exceptionnelle de l’équipe que je rejoins et de la maturité technique des produits déjà développés, ce qui m’a convaincu dans l’analyse fondamentale des facteurs exogènes de succès de l’entreprise, c’est l’évidence suivant laquelle Welcomr s’inscrit au cœur des cinq mutations globales, profondes et incoercibles, que sont selon moi :

1. la pénétration du logiciel au cœur de l’ensemble des secteurs économiques : je fais évidemment référence à l’article fondateur ‘Why Software is eating the World’ du capital-risqueur Marc Andreessen dans le Wall Street Journal en août 2011.
Welcomr vient dématérialiser les badges ou les clés dans les entreprises : et quand la dématérialisation s’accompagne d’un surcroît de valeur ajoutée dans l’expérience utilisateurs, on parle de digitalisation. A l’heure où le marché transite d’un modèle de propriété d’un bail vers l’usage d’une prestation de service, nous nous adressons à des opérateurs de flex-office pour leur permettre de disposer d’une colonne vertébrale robuste et interopérable de gestion dynamique de leurs espaces physiques.

2. le ralentissement structurel de la croissance mondiale : autant dans les pays développés que dans les pays émergents, la fête est finie. De nombreux facteurs (démographiques avec le vieillissement de la population, endettement public généralisé qui fragilise les investissements dans les nouvelles infrastructures, raréfaction des ressources naturelles, ralentissement de l’économie chinoise, difficultés d’éradication de la corruption en Afrique…) entraînent l’évidence suivant laquelle les gisements de progrès de nos Sociétés sont transférés par les Etats à leurs entreprises. Les entreprises ont la mission d’améliorer leur compétitivité tout en clarifiant leur raison d’être, qui doit s’inscrire dans un projet sociétal.
J’ai la certitude que présenter 3% de cap rate pour un acteur de l’exploitation l’immobilière n’est pas un fatalité, ou en tous cas qu’il est impossible de se satisfaire de la médiocrité ; j’ai aussi rejoint Welcomr parce-que chaque point de CAPEX rogné, chaque point de productivité gagné, chaque utilisateur impressionné par la qualité de l’expérience fournie – et j’ai la conviction que nous fournissons à nos clients un avantage compétitif certain – permet à chacun de nos clients d’améliorer sensiblement le métabolisme de leur modèle économique.

3. la mondialisation : les entreprises doivent exporter pour rentabiliser leurs investissements. C’est une évidence sauf dans les pures activités de services, et sauf peut-être aux Etats-Unis et en Chine où la profondeur des marchés domestiques accélère la capacité des acteurs économiques à grandir vite, mais ralentit leur processus d’internationalisation. Parallèlement, le web standardise les comportements individuels, pour le meilleur et pour le pire : de New-York à Tokyo, tout est partout pareil, on prend les mêmes métros dans les mêmes banlieues, mais quoiqu’on en dise, les usages des réseaux sociaux forgent la jeunesse, et les multinationales lissent les pratiques de consommation.
Pour Welcomr, la bonne nouvelle réside dans l’impérieuse nécessité pour les startups, fréquemment installées dans des espaces de coworking, de cultiver sur l’ensemble de leurs sites d’implantation une marque employeur suffisamment forte pour attirer les meilleurs. C’est la même chose pour les grands groupes où la qualité de l’environnement de travail devient un critère majeur de rétention des talents. Or, les entreprises qui réussissent s’internationalisent de plus en plus vite, et engendrent une harmonisation croissante dans la manière dont sont utilisés partout dans le monde les bâtiments de bureaux, en raison de la nécessité pour les employeurs de proposer à leurs salariés une expérience de marque employeur homogène d’un site à l’autre. Cette vérité côté utilisateurs transcende la difficulté qu’ont, côté investisseurs, les foncières de bureaux à s’internationaliser, sans doute en raison du caractère intimement local de l’expertise nécessaire pour réussir sur les marchés immobiliers.

4. l’urbanisation : si la ville américaine fait dans la verticalité, la ville européenne et la ville asiatique sont modelées suivant un moule horizontal dont la limite est la frontière politique de l’espace convoité, la commune par exemple. Or, la géographie aidant, l’urbanisation continue de la population mondiale contraint à l’augmentation de la réserve foncière des grandes métropoles et de leurs vassales, transcendant les règles d’urbanisme européennes et asiatiques pour accélérer la verticalisation des villes.
La conséquence est que les bâtiments à opérer sont soit de plus en plus élevés lorsque les plans locaux d’urbanisme évoluent, soit de plus en plus optimisés sur le plan de leur taux d’occupation cible, du coup ils voient leurs capacitaires croître, donc ils sont plus complexes à exploiter. Les exploitants de bâtiments ont ainsi mécaniquement besoin de partenaires technologiques comme Welcomr pour les accompagner dans l’arraisonnement de l’utilisation de leurs surfaces dans l’intérêt de leurs utilisateurs, sans pour autant risquer le moindre compromis en matière de sécurité à une époque où le risque cyber n’a d’égal que la réalité de la menace d’intrusion physique.

5. le développement durable : ma génération est convaincue de la nécessité de réalisation de plusieurs transitions de manière conjuguée ; une transition sociale et numérique, permettant à des populations de se former à des compétences recherchées pour sortir de la précarité alors que l’intelligence artificielle arrive à grande vitesse, et une transition climatique et énergétique, privilégiant la poursuite de la quête humaine du progrès tout en préservant notre terrain de jeu.
Chaque déploiement de Welcomr permet de plus d’économiser les kilomètres de câbles qui auraient été installés pour câbler un lecteur de badges à son unité de transfert que l’on appelle dans le monde du contrôle d’accès UTL, son UTL à sa centrale, et sa centrale à l’unité centrale disposant de son logiciel de programmation de badges, qui eux-mêmes auraient été livrés chaque mois en provenance d’un lointain pays. Cela n’a l’air de rien, mais lorsque ma génération sera aux commandes, et c’est chaque jour un peu plus une réalité, cet argument d’une contribution évidente à un monde plus rationnel accélérera encore un peu plus l’attractivité de l’expérience que nous proposons à nos clients de s’approprier. Le bâtiment et la logistique sont les secteurs les plus intensifs en émissions de gaz à effet de serre : chez Welcomr, nous contribuerons autant à leur sobriété que nous aurons commercialement du succès.

Ainsi que j’ai tenté de vous le montrer, il y au moins cinq raisons structurelles pour lesquelles Welcomr est formidablement positionnée pour faire connaître à ses clients tout le succès qu’ils méritent. Et c’est pour moi, dorénavant, autant de « sens ajouté » tous les matins au réveil.